Bellman est une start-up française qui propose de faciliter le fonctionnement des copropriétés grâce à la mise à disposition de logiciels in-house. Beaucoup de Français jugent que les copropriétés traditionnelles fonctionnent encore selon un modèle archaïque. De plus, les confinements successifs liés au COVID ont mis en lumière l’importance de ces organisations.
Fils d’une gardienne d’immeuble, le cofondateur Antonio Pinto a assisté durant son enfance à la manière dont une copropriété peut aussi bien régler que bloquer une situation. Aujourd’hui, il souhaite trouver une troisième voie entre le 100% numérique et les copropriétés traditionnelles. Son idée ? Fluidifier les process de la copropriété (paiements, mise en relation, vote…) tout en garantissant un accompagnement humain. En 2019, il décide, donc, de cofonder Bellman avec Jonathan Ratier (CTO).
Bellman effectue une levée de fonds de 11 millions d’euros pour s’implanter partout en France
En septembre 2021, Bellman annonce une levée de fonds de 11 millions d’euros. Le tour de table a été engagé par le fonds d’investissement Breega et inclut un investissement de la famille d’Eric Setton. On peut également noter la contribution de l’investisseur historique Lakestar.L’objectif de la Proptech française à l’issue de cette levée de fonds ? Se développer dans toute la France. La jeune pousse est originaire de Paris, mais souhaite aujourd’hui s’implanter à Lyon, Nice, et Toulouse. Ces villes font, en effet, figure de places fortes dans le monde de la copropriété française. Ainsi, Lyon compte plus de 17 000 copropriétés, Nice, 11 000, et Toulouse, plus de 9 000.
Offres d’emploi Bellman
Cet agrandissement ambitieux est synonyme d’une embauche conséquente pour la start-up. Bellman recherche aujourd’hui plus d’une quarantaine de profils variés : des ingénieurs produits, des responsables marketing, des gestionnaires, des comptables, ou encore des éléments RH. Welcome to the Jungle liste actuellement 13 postes disponibles.Donner un coup de jeune au monde de la copropriété
Ce n’est un mystère pour personne : la copropriété en France est coincée à la Préhistoire. À Lyon (par exemple), 40 % des copropriétaires se disent insatisfaits de leur syndic ; ce chiffre descend à 33 % d'insatisfaction au niveau national. Toute personne qui a eu affaire à un syndic le sait : régler le moindre problème peut s’avérer… compliqué !Sur le site de Bellman, un client témoigne de la difficulté qu’il a eue pour régler un problème de fuite d’eau dans son immeuble avec son ancien syndic : difficile de repérer le logement fautif, et encore plus difficile de contacter le copropriétaire. Grâce aux outils optimisés de Bellman, il a maintenant accès aux numéros de tous les copropriétaires, et la prise de décision est très facilitée.
Bellman se démarque, par ailleurs, de la concurrence en refusant d’adopter une solution entièrement numérique (comme Cotoit, Syndic One, ou encore Matera). Effectivement, l’absence d’un élément humain ne suscite pas la confiance. C’est pourquoi, Bellman doit pratiquer des prix qui sont dans la moyenne du marché traditionnel. Toutefois, le secteur de la copropriété reste féroce, entre les syndics numériques low-cost très compétitifs. De même, les syndics traditionnels sont bien décidés à garder leur hégémonie.