Maki propose une plateforme SaaS qui repose, notamment, sur une bibliothèque de 100 tests courts d’environ 10 minutes (cognitifs, transverses, métier, personnalité…) afin d’identifier les soft et hard skills des candidats. La start-up vise ainsi à améliorer le recrutement dans les entreprises en se basant sur les compétences objectives plutôt que le ressenti du recruteur. Avant le lancement de Maki, le fondateur Maxime Legardez part de 2 constats :
- Les entreprises ont du mal à recruter. Certains grands groupes reçoivent plusieurs milliers de CV par an, et n’ont tout simplement pas la capacité de tous les lire ;
- L’économie actuelle se base sur des compétences dures (hard skills) et humaines (soft skills) beaucoup plus que sur l’expérience.
Ces 2 constats mettent en évidence le caractère archaïque du CV, entièrement basé sur une auto-évaluation du candidat et sur “l’expérience”, un concept flou qui ne prend pas en compte l’évolution des technologies (par exemple). À partir de ces observations, Maxime Legardez a fait appel à des professionnels du recrutement et de l’évaluation afin de mettre en place une série de tests courts qui visent à mesurer objectivement les capacités de chaque candidat. Des entretiens vidéo sont également prévus, mais auront moins de poids dans la balance.
Le fondateur de Maki
Maxime Legardez a une longue expérience entrepreneuriale : il commence par travailler chez Rocket Internet qui accompagne le développement d’entreprises en Asie, en Russie, et au Brésil. En 2016, il fonde la plateforme Everoad, qui facilite la mise en relation des entreprises avec des services de transport pour leurs marchandises. En 2020, il revend Everoad à Sennder, puis commence à travailler sur Maki, en compagnie de Paul-Louis Caylar (COO) et Benjamin Chino (CPO).
Maki lève 6 millions d’euros
Le concept de Maki semble attirer de nombreux investisseurs, puisque la plateforme a réussi à lever 6 millions d’euros en novembre 2021. À ce tour de table, on peut noter la présence des fonds d’investissement First Capital, GFC, Secret Fund, Kima Ventures, et Founders Future. Sans compter la participation de plus de 50 Business Angels, dont Céline Lazorthes (Leetchi, Resilience), Mathilde Collin (Front), Jonathan Benhamou et Clément Buyse (PeopleDoc), ou encore Jérémy Clédat (Welcome to the Jungle).
A ce stade, la jeune pousse souhaite utiliser ces fonds pour accélérer son développement, sans plus de détail. Maki emploie actuellement 21 personnes, mais aucune offre d’emploi n’est encore proposée.
L’influence d’entreprises comme Maki sur le futur du recrutement
Comme nous l’avons évoqué, Maki cherche à remplacer le CV, un outil peu fiable et archaïque pour les entreprises modernes. En évaluant les personnes selon des tests de psychologie et de compétences objectifs, Maki cherche également à créer un recrutement plus équitable, qui ne soit pas basé sur le genre, la couleur de peau, l’âge, ou l’origine sociale.
Par ailleurs, la start-up vise à devenir un accompagnement dans la réorientation de personnes ayant des difficultés à trouver un emploi. La plateforme pourrait alors orienter ces personnes vers des postes qui leur conviennent, ou encore vers des formations portant sur des compétences recherchées. En prenant en compte la difficulté qu’éprouvent les entreprises à recruter des profils compétents et fiables, la solution Maki semble avoir de beaux jours devant elle !